Le lieu appelé Nouveau Sieurac fut donne a l’abbaye de Moissac en 1074, avec son église de Saint-Sernin et ses alentours, pour l’installation d’une sauveté. La fondation d’un prieure, conventuel à l’origine, eut lieu en 1083. Il est désigné ordinairement Jusqu’au 15e siècle sous le nom de prieuré de Bruniquel; c’était un des plus riches de l’abbaye; ausi était-il réserve habituellement à des personnages distingués
La cure qui était à la nomination du prieur, était loin d’avoir l’importance du prieuré, elle fut peu à peu supplantée par celle de Bruniquel qui devint la paroisse-mère; ce sont des vicaires de Bruniquel qui finalement en assurérent le service. Un curé y fut nommé en 1804 le dernier curé résidant fut l’abbé de Raffin qui se retira en 1958.
Des constructions soignées qui s’élevèrent à la fin du 11e siècle, il reste le chevet de l’église, (1.5.) de style roman, où l’on retrouve dans l’ornementation tres noble des absides, et dans les chapiteaux en particulier, la trace évidente de l’école de Moissac. Le transept a été remanié, ainsi que la nef qui a éte refaite, peut-être au 160 siècle, mais des travvaux importants discutables y ont été faits de 1904 à 1911. La voûte fut remontée en 1909; le clocher avait été refait en 1870.
L’abside principale en hemicycle est voûtée en cul de-four ; elle est éclairée par trois fenêtres a large ébrasement, encadrées de colonnettes dont le chapiteau s’orne de monstres affrontés et dont le tailloir décoré de billettes se continue dans l’entrecollonnement en forme de bandeau. Deux absidioles, ouvertes à l’est sur les bras du transept, ont aussi une voûte en cul-de-four; leurs fenètres trés petites n’ont reçu aucune décoration. En avant de l’abside se trouve une partie droite couverte d’un berceau.
La croisée du transept a été dotée en 1911 d’une coupole sur pendentifs qui repose sur des arcades en plein cintre de la même époque. Les croisillonsont une voûte en briques en forme de berceau.
La nef unique est plus large que ne le comporterait une église romane; peut-être y avait-il à l’origine des collatéraux. Actuellement elle est divisée en trois travées par des doubleaux semblables aux arcades de la coupole. Les chapiteaux ne sont pas sculptés. Le presbytère s’adosse à la façade occidentale et l’entrée se fait au midi par un portail pseudo-roman
A l’extérieur le chevet offre un dessin très harmonieux. On y distingue trois assises différentes à la base un appareil du moëllons assez primitif, qui pourrait être celui de l’église antérieure à 1074, date de la donation à Moissac; au-dessus, un très bel appareil régulier qui appartient à la construction moissagaise et dont font partie les fenêtres et le portail roman: enfin une surélévation plus tardive pour dégager le toit des reins de la voûte.
Comme à l’intérieur, les fenêtres de l’abside sont encadrées de colonnettes, et d’un boudin à l’archi-volte. A la fenêtre axiale les chapiteaux s’ornent de lions et d’aigles affrontés, avec une seule tête pour un seul corps; aux fenêtres latérales la decoration est simplement feuillagée. Les tailloirs sont ornés de billettes. Les fenêtres des absidioles présentent un décrochement, mais n’ont aucune décoration.
Sur le croisillon droit s’ouvre un portail roman dont les deux chapiteaux sont fort interessants; a droite, c’est la scène de la tentation d’Adam et Eve à gauche, l’expulsion du paradis terrestre. Les piédroits de ce portail sont couronnés par une frise d’animaux
Les murs de la nef portent la trace de nombreuses reprises. Le clocher s’élève au-dessus du croisillon sud c’est une tour octogonale à faces inégales: l’unique étage se termine par une flèche en brique à huit pans.
On a découvert dans le cimetière contigu à l’église plusieurs sarcophages dont l’un d’eux se voyait naguère encore dans le jardin du presbytère. La paroisse
 réduite aujourd’hui à 270 habitants en comptait prés de 900 au milieu du siècle dernier. Le curé déplorait qu’en raison de la dispersion ou de l’éloignement de leur église les paroissiens assistent à la messe ailleurs, au lieu le plus commode pour eux. L’église parossiale se trouvail en mauvais état parce que la po
pulation, faite presque exclusivement de métayers, était pauvre et que les trois communes dont elle relevait se montraient toujours reticentes pour effectuter les réparations