(Bruniquel, vers 1120, Brunaquel 1183) m. de femme germ. Brunhild, français : Brunehaut.
Bruniquel, bien connu des préhistoriens par ses vestiges de l’époque magdalénienne, possède un château dont la légende attribue la fondation à la reine Brunehaut. Il est possible que le pittoresque village soit venu se grouper sous la protection de ce château, au moment de la guerre de Cent Ans. En tout cas son église, dédiée aujourd’hui à l’Assomption, est qualifiée de « mauve » dans un document de 1309 ; effectivement, les parties les plus anciennes semblent bien remonter au XIIᵉ siècle.
Ruinée lors des guerres de Religion, elle fut rebâtie en 1649 sur les bases précédentes, et remaniée profondément dans les conditions du XIXᵉ siècle.
C’est un grand rectangle dont une partie seulement dans la colline du côté nord. Le chœur, primitivement carré, a été réduit par la construction d’une abside semi-circulaire qui a reçu une décoration de pilastres corinthiens. Sur le mur de l’ancien cimetière existent des restes de peintures du XVIIᵉ siècle (sans intérêt).
La nef est couverte d’un plafond en cavet et bordée de chapelles, dont l’une, récemment dégagée près du chœur, présente des éléments intéressants. La façade ouest a été remaniée en 1814 ; on lui a donné alors un portail de style néo-classique ; on a aussi, peut-être plus tardivement, surélevé le clocher-mur triangulaire qui le surmonte.
La sacristie contient quelques meubles du XVIIᵉ siècle, l’église plusieurs tableaux sur toile dont quelques-uns sont de la même époque.
Le dernier curé résident, l’abbé Dommèdeu, est mort à Bruniquel en 1941. Il y eut un vicaire au milieu du siècle dernier. Une brigade de gendarmerie y a été créée à cause de la forêt de la Grésigne toute proche. La population a baissé d’environ les deux tiers par rapport à 1850. Avant les lois anti-congréganistes, les Sœurs de la Sainte-Famille y dirigeaient une école de filles.
