HISTORIQUE

BIOULE.

(Biolis, 783) lat: betullum, bouleau.1097 hab.

Les documents anciens mentionnent deux églises à Bioule, au moins dès le 11e siècle : celle de Saint-Pierre, située hors les murs et celle de Saint-Sauveur à l’intérieur du village. L’église Saint-Pierre, fondée au 8e siècle est attribuée à l’abbaye de Moissac, et sans doute la même que celle de Saint-Pierre de l’Ermou de la Bénèche ; il n`est pas toujours facile de les distinguer l’une de l`autre.

Celle de Saint-Sauveur existait en 1090 ; elle conserva son vocable jusqu’à sa reconstruction en 1357. Dépendant aussi de Moissac à l’origine, elle fut attribuée aux évêques de Cahors qui la cédèrent

ensuite à la Chartreuse de Vauclaire en Périgord, dont elle devint un prieuré. Détruite par les Calvinistes en 1561 et relevée médiocrement au 17e siècle, elle a fait place en 1876 à une église neuve, bâtie dans le Style néo-gothique par Théodore Olivier et consacrée le 1erjuín 1878 sous le double vocable de saint Pierre et de saint Roch, ce dernier étant le patron du lieu.

C’est un édifice fait d’un chœur à cinq pans et d’une nef de trois travées flanquées de collatéraux.

Le clocher, élevé au-dessus d’un porche, est une tour carrée surmontée d’une flèche octogonale ; il a été construit dix ans après l’église. Des peintures décoratives ont été exécutées en 1941 par Gaillard-Lala.

CHAPELLE DU CHATEAU

Les Cardaillac, originaires du Haut-Quercy, s’établirent à Bioule vers la fin du 13e siècle. Ils y bâtirent

un château, avec une chapelle qui existe encore. Cette chapelle fut sans doute d’abord une église romane rurale, dont le sol fut exhaussé pour permettre la création d’un caveau funéraire. La partie la plus ancienne est en pierre ; l’abside actuelle en briques a été surajoutée ou refaite au 14e siècle en hémicycle. Les piliers engagés, avec leurs chapiteaux ornés d’entrelacs sont un vestige roman.

L’édifice serait de médiocre intérêt sans les peintures murales du 14e s. qui le décorent presque

entièrement.

Sur les murs de la nef se déroulent des scènes de la vie du Christ réparties sur deux registres et encadrées d’un décor architectural. Le registre inférieur représente les scènes de l’Enfance qui commencent à l’Annonciation et finissent par la fuite en Egypte.Au registre supérieur figurent les scènes de la Passion depuis l’entrée de Jésus à Jérusalem jusqu’à la Résurrection et l’Ascension. Les peintures se continuent sur le mur occidental où elles s’interrompent au-dessus de la porte pour laisser place à la Vierge à l`Enfant qui occupe la hauteur des deux registres superposés. Au-dessous des scènes historiées, court une frise armoriée soutenue par un décor géométrique, sorte de faux-appareil imitant le marbre.

Sur les murs de l’abside, il y a aussi des peintures représentant la Crucifixion, la Descente de Croix et

peut-être, le Christ à la colonne (?) ; on a peint au-dessous une litre funéraire.

La voûte de l’abside n’a pas de décoration, du moins en l’état actuel ; celle de la nef a reçu une ornementation de type géométrique, sans doute plus tardive.

Longtemps laissées à l’abandon, ces peintures ont perdu en partie leurs riches couleurs; le dessin a été mieux conservé. En 1952, elles ont été consolidées et discrètement restaurées par le soin des Monuments Historiques.

DICTIONNAIRE DES PAROISSES 1978 (nombre d’habitants réactualisé)